On le sait depuis peu : le fichier central de la police contient toute sorte de données personnelles sans limitation dans le temps et indépendamment d’une éventuelle poursuite judiciaire. Ces données, qui portent sur toute interaction qu’une citoyenne ou un citoyen a pu avoir avec la police, ne servent pas exclusivement à la recherche de faits pénaux, mais sont aussi utilisés par de nombreuses administrations en tant que renseignements généraux sur la « moralité » d’une personne. C’est ce qu’on appelle le « casier-bis ». Bien que la transmission de données policières aux administrations dispose depuis février 2018 d'une base légale (fortement critiquable), l’instance de contrôle désignée - la CNPD - ne semble pas avoir une très bonne connaissance de la pratique. En tout cas, lors de la réunion jointe de la Commission de la Justice et de la Commission de la Sécurité intérieure d’aujourd’hui (15 juillet 2019), les responsables de la CNPD ne pouvaient pas renseigner les député(e)s ni sur la pratique concrète ni sur l’envergure de l’accès (indirect) des administrations étatiques au fameux fichier central de la police. C'est pour cette raisons que
déi Lénk pose la question parlementaire ci-jointe sur ces demandes d'accès au Ministre responsable.
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